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Le Québec résolument engagé sur la voie du transport électrique

Le Québec se démarque dans le domaine du transport électrique. Quatrième producteur d’hydroélectricité au monde, une source d’énergie propre et renouvelable, il dispose aussi d’un réseau de distribution fiable et d’une expertise reconnue mondialement. Grâce à tous ces atouts, il se maintient au premier rang des provinces canadiennes avec le plus faible taux d’émission de gaz à effet de serre (GES) par habitant.

Le secteur des transports constitue la principale source d’émission de GES au Québec, soit 41,7 %. C’est d’ailleurs pour cette raison que les deux tiers des revenus du marché du carbone sont réinvestis dans des mesures qui visent le secteur des transports.

L’électrification des transports constitue donc, pour le Québec, une avenue prometteuse pour atteindre ses cibles ambitieuses de réduction d’émissions de GES, notamment de les réduire de 20 % entre 1990 et 2020, et il a décidé de l’emprunter avec détermination. Plusieurs autres bénéfices découlent de l’électrification des transports, notamment ceux d’améliorer la qualité de l’air, d’offrir de nouvelles occasions d’affaire etd’engendrer des économies pour les ménages, tout en améliorant la balance commerciale du Québec.

Je tiens à rappeler que les dépenses en consommation de produits pétroliers sont de l’ordre de 12 milliards de dollars par année. C’est pourquoi le gouvernement du Québec a donné son appui à trois projets majeurs de transport collectif électrique, soit le Réseau express métropolitain et le prolongement de la ligne bleue du métro, à Montréal, ainsi que le réseau de transport structurant, à Québec.

De même, il y a quelques semaines, le gouvernement a dévoilé sa première politique de mobilité durable afin de doter le Québec d’une vision intégrée, englobante et efficace pour le développement du transport. Avec cette politique, d’ici 2030, le Québec veut devenir un leader nord-américain de la mobilité durable et intégrée.

Arrimant aménagement du territoire et déplacements, notre gouvernement mise sur le transport à faible empreinte carbone, notamment le transport électrique. Il vise du même coup un meilleur service aux citoyens et un appui au développement économique.

Le Québec favorise l’électrification des transports depuis plusieurs années. Une variété de programmes et de mesures ont été mis en œuvre pour soutenir ce mouvement. Pensons, par exemple, au Plan d’action en électrification des transports 2015-2020, assorti d’un budget de plus de 420 millions de dollars. Ce plan vise notamment une cible de 100 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables immatriculés au Québec au 31 décembre 2020. Au 30 avril 2018, 27 014 véhicules de ce type roulaient au Québec et, comme il s’agissait d’une augmentation de 72 % observée depuis avril 2017, l’objectif de 2020 est réalisable.

En 2017, près de 2 % de tous les véhicules automobiles vendus au Québec étaient électriques, le pourcentage le plus élevé au Canada. Les Québécois ont acheté près de 40 % des véhicules électriques vendus au Canada en 2017.

Cependant, passer à un transport routier à faible ou zéro émission n’est pas simple, même au Québec. L’accent est donc mis à la fois sur l’élargissement de l’offre et sur la croissance de la demande.

Faire augmenter l’offre

Pour faire augmenter l’offre, le Québec mise sur la norme véhicules zéro émission (VZE), une mesure qui a fait ses preuves dans les États américains où elle a été implantée. Cette norme est entrée en vigueur le 11 janvier dernier au Québec. Elle vise à offrir une plus grande disponibilité et une plus grande diversité des véhicules zéro émission ou à faibles émissions. L’objectif est que le consommateur ait plus de choix et de réduire les délais d’attente pour la distribution de ces véhicules.

Au Québec, les constructeurs assujettis à la norme VZE doivent maintenant accumuler des crédits en offrant des véhicules zéro émission ou des véhicules à faibles émissions sur le marché québécois. Chaque vente ou location d’un VZE reconnu selon les termes de la réglementation rapporte au constructeur des crédits dont le nombre varie en fonction de l’autonomie du véhicule en mode électrique.

En parallèle, le Québec se préoccupe du développement des infrastructures de recharge, de manière à renforcer le sentiment d’autonomie des propriétaires de véhicules électriques et l’intérêt de la population pour l’acquisition d’un tel véhicule.

Les bornes de recharge, publiques ou privées, sont de plus en plus présentes dans le paysage québécois.

Les deux principaux réseaux de bornes publiques du Québec, soit le Circuit électrique et FLO, sont en constante expansion. Plus grand réseau québécois, le Circuit électrique entend atteindre à lui seul 2 500 bornes en service d’ici 2020.

Ces efforts en matière d’offre portent leurs fruits et l’intérêt des consommateurs, qui se confirme jour après jour, est bien présent. Pour favoriser cette tendance, le gouvernement agit aussi pour accroître la demande.

Accroître la demande

Parmi les mesures concrètes dont la population peut se prévaloir, citons le volet Roulez électrique du programme Roulez vert, dont le financement est garanti jusqu’au 30 juin 2019. Il offre jusqu’à 8 000 dollars de rabais à l’achat ou à la location d’un véhicule entièrement électrique ou hybride rechargeable et jusqu’à 4 000 dollars pour un véhicule usagé entièrement électrique.

Les consommateurs peuvent aussi profiter d’un soutien financier pour l’achat et l’installation d’une borne de recharge de 240 volts à leur domicile.

Le gouvernement offre également un appui pour l’installation de bornes en milieu de travail, dans le cadre du volet Branché au travail du programme Roulez vert.

Mentionnons enfin que les véhicules électriques et hybrides rechargeables munis d’une plaque d’immatriculation verte, peuvent circuler sur plusieurs voies réservées. Sans oublier qu’ils bénéficient d’un accès gratuit aux services de traversiers payants de la Société des traversiers du Québec ainsi qu’aux ponts à péage des autoroutes 25 et 30.

Développer la filière du transport électrique

Dans son soutien général au développement d’une nouvelle économie sobre en carbone, le gouvernement du Québec favorise également l’avènement d’une filière du transport électrique. Il a d’ailleurs créé une grappe industrielle dans le secteur des véhicules électriques et intelligents en avril 2017, nommée Propulsion Québec. Ce secteur en pleine expansion compte près d’une soixantaine d’entreprises et totalise plus de 2 000 emplois directs. Il s’appuie sur une expertise reconnue dans la fabrication d’équipements et de composantes de transport.

Le Québec dispose par ailleurs d’une trentaine de groupes de recherche qui travaillent sur des projets liés aux véhicules électriques.

Ainsi, dans sa lutte contre les changements climatiques, le Québec est résolument engagé sur la voie de l’électrification des transports et il compte bien continuer à s’y démarquer.